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 |  Sujet: Papoose  Sam 26 Aoû - 18:55 | |
| Il y a longtemps que le Rap et New York n’aient pas produit un vrai MC, pas un de ces rappeurs qui dépendent de gimmicks ou d’autres d’histoires grillées de dealers. On ne parle plus d’ailleurs beaucoup de contenu et de lyrics mais plus de chiffres et de diamants, jugeant souvent le rappeur sur ses ventes et ses bijoux plus que pour ses talents de emcee ; et si le rap n’est pas mort, il a perdu de sa force et c’est peut être qu’il lui manque un peu de New York…
Une ville de New York qui voulant trop se plier au moule actuel a perdu de sa splendeur, trop de rappeurs s’essayant à la bounce et autres sons crunks ont dénaturé un son et une vibe qui caractérisait la capitale mondiale de cette musique.
Finit de s’égarer, après avoir passé des années dans l’underground à travailler avec acharnement, Papoose vient redonner des couleurs à NYC, it’s time for resurrection…
« Mon but est de marquer l’histoire, être inscrit dans l’histoire comme un des plus meilleurs rappeurs de tous les temps » - Papoose
Né en Afrique, Papoose a grandi à New York où il fera ses premiers pas et sera élevé dans le quartier de Bed Stuy, Brooklyn, où il acquiert son amour pour le hip hop et bien sur pour le rap.
Le surnom de Papoose viendra de sa grand -mère due à sa ressemblance, étant enfant, avec un petit indien ; Papoose signifiant 'Bébé indien' en indien, il gardera donc ce surnom pour la scène.
Dès ses 9 ans, il commencera à freestyler dans le parc de son quartier avec comme influences les grands de l’époque tels SlickRick, Kool G Rap, Rakim, Big Daddy Kane mais Papoose aura aussi très jeune un attrait pour la politique ainsi que pour la littérature, lui donnant déjà une certaine richesse dans ses lyrics et faisant vite de lui un des emcees les plus respectés de son quartier.
C’est d’ailleurs dès le début des années 90 qu’il commencera à écrire son Alphabetic Slaughter, un morceau devenu mythique qu’il peaufinera jusqu'à la fin des 90’s.
Dans ces même années 90, il enregistrera une démo qui tombera entre les mains du légendaire Kool G Rap. Ce dernier, séduit par le jeune rappeur, l’invitera sur la chanson Home Sweet Funeral Home pour l’album Roots Of Evil en 1998, ce sera la première apparition officielle du rappeur qui continuera ensuite son chemin, posant à gauche et à droite sur bon nombre de mixtapes et petits projets avant de tomber un jour sur Kay Slay à qui il présente son EP, The Art Of War.
« Sa réaction, à l’époque, n’était pas très bonne […] Lui et moi avons échangés des mots, on n’a pas démarré sur le bon pied mais je suis revenu et il a vu que j’étais persistent et que je ne partais pas » - Papoose, sur sa rencontre avec Kay Slay.
Kay Slay ne rappellera pas un Papoose qui continuera à aller voir le DJ jusqu'à ce que celui-ci cède finalement devant l’insistance du MC, déterminé à se faire entendre.
Et après avoir entendu le EP de Pap, Kay Slay l’invitera sur The Streetsweepers Vol.2 sur lequel Papoose posera le mythique Alphabetic Slaughter qui amènera finalement Slay à le signer sur son label, Streetsweepers Entertainment
Depuis son affiliation à Kay Slay et Streetsweepers, le rappeur a su se montrer, non seulement persistent, mais aussi prolifique.
Depuis 2004, il a n’a pas cessé de sortir mixtape sur mixtape et avec maintenant un total de 10 mixtapes (dont 7 rien qu’en 2005), il a su délivré quantité et qualité avec des morceaux et des concepts incroyables faisant de lui un des rappeurs les plus dures à la tache du marché, s’arrêtant rarement et passant une grande partie de son temps en studio pour nous servir des tapes réservant toujours quelques surprises de taille.
Papoose est un acharné et s’est construit une réputation ‘à l’ancienne’, avec l’aide de Kay Slay, faisant monter le buzz à force de prestations au micro et d’apparitions de grandes qualité, jouissant maintenant non seulement d’une fan-base de plus en plus large et solide mais recevant aussi les éloges de pas mal de ses pairs.
Le rappeur, élu deux fois Mixtape MC aux Justo Awards (en 2004 et 2005), a aussi reçu les accolades des plus grands, comme Kool G Rap, Nas, Busta Rhymes, ou bien encore Funkmaster Flex, s’accordant tous à dire qu’il sera sans doute le futur de NYC comme d’ailleurs pas mal de stars actuelles, puisque de G -Unit aux Diplomats en passant par Paul Wall ou Jadakiss, ils ont tous posé et payé hommage au rappeur de Brooklyn.
« Les meilleurs lyricistes dans le rap ont tous travailler avec Papoose pour le simple fait que je représente la même chose qu’eux… » - Papoose
C’est sûrement grâce à cela que la rappeur à la forte personnalité et au flow surprenant a su maintenir une longévité rarement vu sur le marché des tapes, où les rappeurs s’embarquent soit en major ou perdent leur buzz après quelques mois.
Le public et la scène sont donc unanimes en ce qui concerne le rappeur, mais la même question se posent aussi à tous, où est l’album ?
Attendu déjà depuis quelques temps, Papoose dit que son premier album, The Nacirema Dream, ne sortira pas sans que tout ne soit pas en place.
Le rappeur sait qu’il est en position pour faire de grandes choses et c’est pour cela qu’il ne compte pas signer n’importe où juste pour se faire entendre, car il maitrise son art comme son business et sait qu’un mauvais mouvement pourrait réduire à néant tout le travail accompli jusqu’ici.
Alors Papoose n’a pas peur de le dire, il attend ! À 27 ans, il continue à faire son trou et laisse venir, espérant un jour se voir proposer le contrat qui lui semble être le bon pour enfin nous donner ce qu’on attend.
« Je sais que je peux devenir un plus grand artiste et c’est évident. Beaucoup de fans veulent me voir franchir le pas mais ça doit être avec quelqu’un qui peut monter au niveau supérieur, car après on ne peut plus retourner en arrière » - Papoose
En attendant de savoir s’il marquera l’histoire du rap avec son premier album, The Nacirema Dream, il nous reste alors les mixtapes qu’il a déjà marqué de son empreinte, et qu’il continuera sûrement à remuer tout au long de l’année à venir. | |
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